Dans les années 1920, l’association Le Vieux Marly se mobilise pour faire classer et restaurer l’ancien domaine royal. Des travaux de remise en état sont entrepris : nouvelles plantations et restitution au sol de l’emplacement du pavillon royal. Le parc est classé au titre des sites en 1932.
Le parc retrouve lentement ses tracés d’origine et des copies ou des moulages de sculptures sont installées dans le parc.
Depuis le 1er juin 2009, les 53 hectares classés au titre des Monuments historiques du domaine national de Marly sont placés sous la responsabilité de l’Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles.
De 8h00 à 17h30 du 1er novembre au 31 mars (basse saison)
De 7h30 à 19h30 du 1er avril au 31 octobre (haute saison).
ACTIVATION DES JETS D’EAU DU PARC
Le jet du Grand miroir est activé tous les dimanches
d’avril à septembre, de 16h35 à 17h.
Le Grand Jet est activé le 3e dimanche du mois,
d’avril à septembre, de 16h30 à 17h.
Saint-Simon (1675-1755), mémorialiste, décrit Marly comme un « vallon, étroit, caché, à bords escarpés, inaccessible par ses marécages, sans aucune vue, enfermé de collines de toutes parts ». Après dix ans de travaux parmi lesquels le dégagement par des soldats de la vue sur la Seine, l’endroit est méconnaissable. Le mérite en revient à Louis XIV et, bien évidemment, à son architecte, Jules Hardouin-Mansart.
Le jardin ne cesse d’évoluer selon les caprices et fantaisies du souverain. De nombreux plans attestent de projets d’aménagements réalisés ou seulement élaborés.
Près de 150 statues vont animer les jardins, inspirées de la mythologie exaltant le caractère champêtre et cynégétique de cette demeure tels les deux Méléagre placés sur un perron à proximité du Petit Parterre.
Les divinités aquatiques sont également présentes puisque Marly constitue le domaine des eaux jaillissantes par excellence grâce à la machine de Marly.
Eaux vives et eaux calmes alternent dans les jardins. Les bassins, en partie disparus, témoignent d’une maîtrise rare de l’hydraulique somptuaire.
Au sud, le rêve de Louis XIV s’incarne dans la Rivière, cascade ou escalier d’eau de 52 marches, créée en 1697 et modifiée en 1703.
A cette date, elle est parée de marbres blanc, rouge Languedoc et vert Campan. Quatre sculptures de Coysevox sont installées : en haut, La Seine et La Marne, en bas, Neptune et Amphitrite.
Au nord, sur une première terrasse, quatre lances d’eau animent le bassin dit des Quatre Gerbes. Suivent le Grand Miroir et les Nappes. Le jardin se termine par l’Abreuvoir dont la décoration est achevée par la mise en place, en 1702, des deux figures équestres commandées à Antoine Coysevox : Mercure et la Renommée.
A la mort du roi, le domaine n’est plus entretenu et son état se dégrade pendant la Régence. Durant son règne, Louis XV (1723-1774) apporte un renouveau au domaine.
Différents aménagements sont réalisés : la Rivière disparaît définitivement, remplacée par un tapis de gazon, ou Tapis Vert, encore visible. Les Nappes sont modifiées. Le souverain commande à Guillaume Coustou deux sculptures : les célèbres Chevaux de Marly destinés à orner l’Abreuvoir.
À la Révolution, le domaine de Marly est placé sous séquestre. La sculpture est déplacée à Paris et à Versailles et les tableaux sont placés au Muséum Central des Arts, futur musée du Louvre. Le reste du mobilier est vendu sur place aux enchères pour des montants dérisoires.
En 1799, le domaine finit par être vendu. Il est acquis par Alexandre Sagniel qui y installe une manufacture de draps. En 1805, criblé de dettes et harcelé par ses créanciers, Sagniel cherche à vendre Marly. Ne trouvant acquéreur, il en vient à démonter les bâtiments pour en vendre les matériaux. Finalement, en 1811, une fois le domaine mis à nu, Napoléon Ier achète Marly pour agrandir son domaine de chasse.
Marly renoue avec sa destination originelle et devient, jusqu’en 2006, une des résidences de chasse des chefs d’Etat